Si je vous dis des lignes noires qui se croisent, des angles droits et des carrés de couleur primaire sur un fond blanc, vous voyez de qui je veux parler ?
Avec le carré comme signe distinctif chez Carredeboeuf, et sa boite en cube rouge pour livrer des bonnes choses, je ne pouvais pas manquer de vous parler de Mondrian ! il est à l’affiche au centre Pompidou à Paris, jusqu’au premier jour du printemps.
C’est une énorme exposition que propose le musée, regroupant dans un même lieu l’oeuvre du peintre Mondrian et le mouvement artistique De Stijl (prononcer de steïl) créé aux pays bas dans les premières années du XXème siècle. Mondrian commence en peignant des portraits et des paysages. Il connait plusieurs périodes d’influences où la couleur prédomine puis il la laisse de coté pour se consacrer au cadrage, à la ligne, la surface. Il cherche un équilibre dans sa peinture qui le mènera à géométriser à l’expression la plus simple ce qu’il voit…
En clair, c’est un peu comme si Mondrian avait enfilé sur le bout de son nez des lunettes « géometrisantes » et ne les aurait plus jamais quittées. André Kertész les a photographiées ces lunettes, incroyable non ? Alors qu’est ce qu’il pouvait bien y avoir dans cette pipe non d’un chien !
En fait, l’oeuvre de Piet Mondrian prend toute son importance dans le mouvement De Stijl, créé à partir de 1917 aux Pays-bas.
Théo Van Doesburg, théoricien du groupe, deuxième âme du mouvement, cherche à unir la sculpture, la peinture, le design et l’architecture pour arriver à traduire une nouvelle vision de l’espace. Il disait : « le but de la vie est l »homme, le but de l’homme est le style« . En faisant évoluer une esquisse de vache il a réussi à la finaliser avec le plus grand style !
Quel bel animal pour Carré de boeuf ! Mais au lendemain de la première guerre mondiale, le Stijl va plutôt inventer un langage formel qui répond aux enjeux de la société industrielle. On ne parle pas de l’esprit aux champs, mais : « de l’esprit à la ville »…
Il faut compter une heure et demi pour bien tout « brouter »… mais quel bonheur ! foncez, c »est très facile à digérer.