– Comment tu t’appelles ?
– Et il s’appelle comment ce beau bébé ?
Toujours toujours il faut nommer les choses, les gens et surtout les enfants…
Quand j’étais petite, on m’appelait Sabine, Séverine, Sandrine, mais assez rarement Savine. Et quand je me permettais de reprendre l’adulte qui écorchait mon prénom, j’avais le droit à :
-« Hoooooo, mais ça vient d’où ??? »
« D’un pari entre mes parents, d’un dyslexique sourd aux registres de la mairie, d’un scrabble où ma maman aurait triché , d’une ancêtre qui aurait bravé la révolution en vendant des culottes sur le marché de la Bastille, ou de la chienne de ma grand mère qui portait ce nom et qui est morte la veille de ma naissance… » En fait, Savine existe et vient de là ou là.
Ce prenom a été choisi par amour, par mes parents, et c’est vrai que je l’aime beaucoup. Mais quand je croise un petit et que la maman me dit qu’il s’appelle Adrien sans H ou Téault A,U,L,T, je le regarde en me disant « bon courage mon ami ! »
Puisque les semaines sont allégées en ce mois de mai, Je vais arrêter de vous raconter ma vie, et vous inciter à aller au cinema :
En ce moment se joue « le prénom » un film d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, avec Patrick Bruel, Valerie Benguigui, Charles Berling…
Ce film est drôle. Même qu’à un moment où personne ne riait dans la salle, un spectateur a ri. Tout seul. C’est vraiment une comédie pour tous les humours, toutes les humeurs. Le rythme est cadencé, les acteurs excellents, c’est pas complétement futile comme sujet, on se prête même au jeu. J’aurais aimé être avec eux, participer au dîner pour donner mon avis… Cette famille n’est pas la nôtre mais en cherchant bien dans nos albums de souvenirs, n’y aurait-il pas quelques restes de dîners houleux, où pour rire ou pour provoquer, oncle Franck ou tante Rolande, super énervés, auraient fait valser le plat sur le parquet de la salle à manger ?
La bande annonce sera servie en apéritif avant de déguster ce diner animé :